La climatisation dans la ruche.
Quel sujet ?

Dès le début de mon aventure avec les abeilles, je me suis heurté à ce problème, que je trouve grave.

Utiliser le mot "climatisation" est peut-être "excessif, mais comment se positionner quand on veut résoudre le problème de l'humidité dans une boite chauffée à l’intérieure et dont les parois sont exposées au froid.

J’écris en ce moment dans mon camping-car sous la pluie battante des Alpes savoyardes.
Il fait bon dedans car j’ai le chauffage et il fait froid dehors, en comparaison.

Pourquoi n’ai-je aucune trace d’humidité, de condensation à l’intérieur ?

Je randonne en solitaire et je dors sous ma bâche de 3m sur 4 sur une petite mousse à même le sol. Lors de ma dernière expérience, il faisait -4° dehors sur les contre- forts du Glacier du Vignemale. Je peux vous dire que l’intérieur de la bâche était trempé, que les vêtements sur moi était imbibé d’eau. C’est pareil sous les mauvaises tentes.

Pourquoi ?

La réponse est la même pour toutes les situations, la chaleur se condense au contact du froid.
Mais pourquoi, dans mon camion, je suis au sec, et au sec aussi dans ma tente de haute montage, et même avec moins 15° dehors …!°
Parce que il y a une circulation d’aire dans le camping-car, et qu’il y a et une circulation d’air et une double paroi dans ma tente.

Cela m’amène à la ruche WBC la ruche anglaise à double paroi .
En la regardant de prêt on voit bien que c’est du bois ordinaire, d’une forme ordinaire, du type Dadant, langstroth, Warré, Voirnot, etc... et que tout simplement il y a une double couche qui vient créer un espace d’air entre le corps de ruche chauffé et le froid de l’extérieur.

Double couche qui peut s’enlever sans problème dès la saison humide finie.
La condensation se fait entre sur l’intérieur de la paroi extérieur, et non à l’intérieur de la ruche .
C’est ce principe qui est repris avec ma tente de montagne.

Avant de doubler toutes mes ruches, je me suis posé la question avec la ruche tronc.

Comment créer une circulation d’air du type de mon camion.
Le problème majeur étant de ne pas avoir de courant d’air,… ! car je n’aime pas ça et les abeilles n’ont plus.
A regarder de près les fenêtres des maisons, on voit qu’elle sont équipée d’un système d’aération en haut. Il est en forme de chicane plus ou moins prononcée, et bourré de mousse. L’air chaud et vicié monte et sort, et l’air froid entre mais peu, puisque c’est le haut de la pièce. On ne sent aucun courant d’air. A l’envers c’est bien le froid qui entre par le bas, et peu de chaleur s’en va par là.

J’ai donc mis à l’étude deux système de clim.

Pour la ruche tonneau, j’ai opté pour l’aération mi- haute faîte par des trous de 3 à 4 mm incliné de bas en haut placés sous les 2 poignées, à la méthode américaine. Le but est de créer la chicane qui laissera sortir le chaud sans créer d’appel d’air. Il semblerait que les abeilles bouchent et ouvre à volonté ce genre de système.

Pour la ruche tronc, je ne voulais pas percer le corps. C’est donc dans le chapeau plat en bois qui ferme la ruche que j’ai créé des rainures de 2/3 millimètre de profondeur, à l’ouest et à l’est. Ces rainure mettent le haut de la ruche en liaison avec l’extérieur, mais sont à la disposition des abeilles qui fermeront si besoin.

Je ne vous cache pas que j’attends avec impatience l’occupation des locaux et la sortie de l’hiver pour voir dans quel état cela sera.

 La question reste maintenant du pourquoi du couvre cadre, en bois en verre en plexi en tout et rien.
 Pourquoi faut-il enfermer les abeilles, pour quoi étanchéiste à ce point. ?

Dans la nature les fissures existent bien et la circulation de l’air est gérée par les abeilles. Mes deux essaim en place ont de la toile de jute en guise de couvre cadre, et les nourrisseurs ont des aérations fermée avec de la toile aussi. Le toit n’est pas étanche à l’air.

Lors de mon dernier contrôle, la toile n’était pas bouchée…

Maintenant il faudra attendre l’hiver, mais comme elles auront une double cloison, à l’Anglaise, je suis curieux de vois le résultat.

Je mettrais tous les détails dans la rubrique construction quand j’y serais.

Sylvain

Ps : Je continue mon étude avec les auteurs des années 1750, 1800 etc., bien avant Warré, Dadant et autres, et je peux dire que le modernisme en terme de conduite de la ruche semble avoir pris un mauvais coup dans l’aile. Je suis horrifié quand je vois les pratiques actuelles, et leurs conséquences sur la vie même des abeilles. Quand on lit que vers 1800 les hivers faisait mourir jusqu’à 80% des cheptels, que la fausse teigne venais mettre à mal le reste des survivantes, je me dis qu’en 2016 ce qui changé l’a été en pire. A cette époque ceux qui conduisaient leurs ruches avec un minimum de respect et de connaissances sanitaires, évitaient les hécatombes.

Qu’en est-il aujourd’hui ?



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